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Dimanche
11 octobre, cela faisait un petit moment que j’avais coché cette date.
Finalement depuis octobre 2008, date à laquelle j’avais découvert ce 10
km classant et mesuré officiellement.
Tout
est réuni pour faire de belles performances : un parcours rapide bien
placé dans le calendrier, un parcours « agréable » pour un 10 km, un
gros peloton et une grosse densité de coureurs sous les 40 min.
Après
le 10 km de Grenoble, je suis revenu rapidement en forme après la
coupure estivale et les trails de juin/juillet. Trop rapidement en
forme ?
Petit
doute là-dessus, cela fait deux ans que je passe un cap à la sortie de
l’été. Les bienfaits du repos et d’une coupure sûrement (même légère)
et une époque qui me convient mieux.
Le 3 000 m de la semaine dernière me confirme dans cette bonne forme.
Cette semaine, c’est donc récup, une séance mercredi au club que j’allège légèrement et surtout que je fais en dedans.
Vendredi
et samedi, les deux footings de 25 min avec du gros peps. Comme l’an
dernier en mieux encore. Le cardio est d'ailleurs à 39 au repos.
Veille
de course, match de l’équipe de France agréable et sommeil difficile à
trouver avec l’excitation de la course et le petit stress. Je surveille
la météo sur Romans où il annonce un vent modéré de nord avec des
rafales à 50 km/h. Grrrrr….
Réveil
matinal à 7h, pas trop dans le pâté. Collation matinale et gatosport
maison bio immangeable (j’ai râté la cuisson !). Sandra rentre du
boulot, dans le pâté. Soutien mutuel !
Elle m’inscrit mes temps de passage sur le bras gauche et au dodo. Chassé croisé.
A
propos des temps de passage, je me suis dit : « la qualification, ça
peut se passer, je sens que pour la première fois, je l’ai dans les
jambes mais ça va être ric rac. Méforme ou course râtée et adios la
qualif ! ».
Temps
au kilo de 3 min 22 sur les bras soit une base de 33 min 50 au final
avec une marge de 15 secondes sur la qualif. En gros, l’idée est de
partir sur cette base jusqu’au Km 5 et si je ne tiens pas le rythme, il
me reste 15 secondes sur les 5 derniers kilos. Bonus mince avec 3
secondes au kilomètre max à perdre.
Ça peut aller vite sur 10 bornes !
Direction Tullins, je rejoins El Presidente, Pedro, René et Gilles.
C’est
parti pour Romans dans la nouvelle tuture de René. Il n’est pas
inscrit, les inscriptions seront à priori closes pour 9h, la nouvelle
tuture avance vite.
Arrivée à Romans, pas de vent ! Dame Nature nous ferait une offre divine ?!
Je
m’étais inscrit à l’avance donc j’évite ce coup de speed inutile.
Privilège « suprême », j’ai le droit au dossard élite (ok, terme un peu
pompeux) en ayant fait un chrono sous les 35 min. Pas de queue, dossard
15 et place devant le peloton de 700 coureurs qui m’évitera la cohue
pour être bien placé.
On part s’échauffer, jambes qui picotent, miam. Vraiment étonnant cette similitude avec l’an dernier.
Pierre m’indique quelques étirements activo-dynamiques (j’ai bien retenu la leçon hein ;) ) et c’est l’heure de se placer.
Place
dans le « sas », on est grand confort, pour une fois que je ne fais pas
la sardine. On discute avec quelques coureurs pour savoir quels
chronos chacun vise. Des 31 min, des 32 min, des 33, ah des 34 min ! Un
copain puis plusieurs
La tension monte gentiment,on sautille sur place tel des fauves prêts à sortir de leurs cages.
Pan !! C’est parti !
Ça part (très) vite, je prends mon rythme que je commence à avoir intégré
(c’est comme l’horloge biologique mais en courant), je vois David
Seaume, l’objectif est de rester proche tout en étant derrière. Je dois
être dans le vrai si je le suis.
Premier kilo en 3 min 10. Hein ?! C’est parti mais quand même. Deuxième en 3 min 30 et je n’ai pas fléchi !
Kilomètres
farfelus pour le coup, mais rapide calcul dans ma tête (j’arrive encore
à faire une addition et une division à ce moment de la course soit 3
min 10 + 3 min 30 / 2 = 3 min 20 de moyenne = tout va bien ! ).
C’est
encore très dense, petit à petit les kilomètres avancent et les groupes
s’égrainent (comme les feuilles tombent à l’automne, ok la métaphore
est pourrie et gnan, gnan, je sors ).
Un petit groupe de 5 s’est constitué avec un métronome du Team Spode à la baguette.
Je
suis pile dans l’allure de 3 min 22 et ça me va parfaitement. Les
jambes sont bonnes, j’arrive à échanger avec quelques uns du groupe
pour connaître le temps visé : 34 min.
Parfait.
Nous revenons sur David Seaume qui semble un peu fléchir. Je l’encourage.
Je
suis toujours bien et je me dis : « si je passe en 16 min 54 au km 5,
le record va tomber et les 34 min 07 pour la qualif sont jouables ».
Ça tombe bien, nous arrivons au km 5 … que je ne vois pas ! Je me dis
qu’il doit correspondre au ravito où nous passons en 16 min 54 environ.
Bien, on a un peu faibli mais rien d’affolant.
Une
course de 10 km commence toujours au km 5 : si on commence à piocher au
km 5, les 5 derniers kilos s’annoncent pénibles et surtout les temps de
passage au km vont chuter (dans le mauvais sens).
Cela
me rassure. Je me compare à Grenoble sur l’état de « fraicheur ». Ma
course commence vraiment. Deux coureurs du groupe craquent. Le coureur
du team Spode part légèrement devant. Il est un peu en dessus, je me
suis accroché au moment où il faut, je ne veux pas griller mes
cartouches maintenant.Je reste quelques mètres derrière, le petit vent de face vers la gare n’est pas trop gênant. Nous sommes deux.
Pas
de paroles, c’est désormais trop dur. Je sens le souffle de mon voisin
de macadam qui s'accélère avec un souffle très court qui ressemble
plutôt à un souffle pour le dernier kilomètre. Signe qu'il commence à
craquer Il en reste 3.
Il lâche prise. Je pars seul, mais du monde devant derrière très proche et réciproquement derrière.
Soit
je reviens, soit un wagon me passe. J’opte pour essayer de tenir la
première solution. Sans que je faiblisse même si l’effort commence à
être franchement difficile, un coureur revient assez facilement seul de
derrière.
Là, je me dis, accroche toi, il reste deux kilomètres, fais toi mal (ok
un peu maso sur le coup ). Je m’accroche difficilement et les défauts
de course suivent : buste en arrière, bras qui ne tirent pas,…
Je pense à ce que m’a dit Pierre: "tire sur les bras quand ça devient difficile". Je prends note et j’y arrive plus ou moins.
Dernier
kilomètre, ça doit pouvoir passer pour les 34 min, on est coude à coude
avec le coureur, j’arrive à passer la vitesse supérieure.
Il
lâche, je continue, rapide coup d’œil sur la montre, j’entends le
speaker qui égraine les noms pour la qualifications aux France, je vais
y être, pas moyen que je la loupe si près du but.
Je vois la bouée, le chrono, je passe la ligne en 33 min 50 poing serré. Je l’ai fait !!
Pas de vomito, ce dernier kilomètre a vraiment été de toute beauté malgré la dureté de l’effort.
Le
coureur me félicite et je le remercie de m’avoir permis de me relancer.
Même chose avec d’autres coureurs de notre petit groupe.
Qui
a dit que les coureurs sur route étaient tous individualistes ?! Sans
être naïf et pour faire les deux types d’épreuve, les plaisirs sont
différents. La dureté d’un 10 km et la résistance mentale et physique
d’un trail long sont deux belles écoles.
J’attends
l’arrivée des copains du club, René, Gilles et Pierre en terminent en
moins de 37 et se qualifient également pour les France en vétéran.
Pierre me demande mon temps, il est aussi content que moi et me prends dans ses bras.Chouette
moment de sport et d’amitié. Séquence émotion (non non, ce n’est pas de
la télé réalité course à pied, The Truman Shoe ? ).
Tout le monde arrive, plus ou moins satisfait.
Je
termine 30 ième en 33 min 50. Ça faisait un moment qu’on me promettait
de faire 34 min et descendre sous ces 34 min. Mais le plus difficile
est de le faire surtout quand on n’en fait pas un objectif principal.
La préparation du 10 km est en plus difficile et exigeante.
J’ai voulu tester un début de saison en enchaînant deux 10 km, ça a marché.
Pour
les France de 10 km, je n’en fais pas une fin en soi, juste une
reconnaissance des efforts (Un grand merci à Pedro pour son plan et à Sandra). Et si les France de 10
km ont lieu en même temps que les France montagne, le choix est déjà
fait = > Montagne !
Vous avez pleuré quand Pedro t'as pris dans ses bras. C'est super mignon le sport et la transpiration à l'arrivée d'un 10 bornes !!
Allez gros bisous je t'embrasse bien fort.
Boudiou, ça va vraiment très vite...
Quand je vois les temps inscrits sur ton bras, je me dis que si déjà j'accroche les 37' l'année prochaine, je serais très très content
Sinon, bonne récup et à bientôt j'espère
Waou ! ca déménage !
Bravo !!!
ce qui m'épate le plus c'est qu'à cette vitesse vous arriviez encore à echanger un minimun pour savoir les temps objectifs !!!
ca me donnerai presque envie de refaire un petit 10k un de ces jours ton Cr
Commentaires
Vous avez pleuré quand Pedro t'as pris dans ses bras. C'est super mignon le sport et la transpiration à l'arrivée d'un 10 bornes !!
le blogeur masquéAllez gros bisous je t'embrasse bien fort.
J'avais prévenu, séquence émotion
C'est pas pour les petites natures
BenBoudiou, ça va vraiment très vite...
Taz le DiableQuand je vois les temps inscrits sur ton bras, je me dis que si déjà j'accroche les 37' l'année prochaine, je serais très très content
Sinon, bonne récup et à bientôt j'espère
ça le fait et c'est beau !
CédricJ'en suis encore tout essouflé, très belle course et très beau récit.
100GlierRespect
Waou ! ca déménage !
Bravo !!!
ce qui m'épate le plus c'est qu'à cette vitesse vous arriviez encore à echanger un minimun pour savoir les temps objectifs !!!
ca me donnerai presque envie de refaire un petit 10k un de ces jours ton Cr
MiaouSalut Ben,
Et voilà, c'est fait !!!
Bravo à toi et bonne continuation...
@+ Lolo
LoloSuper CR pour une super course! Ca promet des jolis cross
thibFélicitations Ben. Ca laisse rêveur ce genre de chrono !
Arthurbaldur