Nous y sommes : l’événement qui rassemble les meilleurs grimpeurs nationaux des clubs pour la course de l’année.

J’avais goûté l’an dernier à cette ambiance lors des France qui se déroulait presque à domicile à Seyssins.

Cette année, direction le soouuudd ouest avec Sandra  et le club pour un déplacement de deux jours avec le CMI, ça promet

Avant la course :

La forme a été excellente un mois avant l’objectif avec tous les indicateurs au vert puis une fatigue logique les deux semaines suivantes. Les deux dernières ont été allégées mais les indicateurs n’étaient pas forcément au vert. La semaine avant Luchon, j’ai eu beaucoup de sorties, cela correspondait à la semaine la plus chargée de l’année.

Le départ : rendez-vous à 7h à Tullins pour environ 9h de cars !

Nous sommes une bonne vingtaine, tous prêts à  passer d’excellents moments. Le calme est au rendez-vous en ces heures matinales !

Rapidement, l’ambiance monte

Sur place à Luchon avant les courses :

Quelques pauses plus loins et les ravitaillements réalisés, nous arrivons enfin sur Luchon.

Que c’est calme !!!

Peu de monde, une station typiquement thermale, beaucoup de retraités ;)  et des coureurs qui comme nous arrivent sur place des 4 coins de la France.

Nous nous installons dans nos chambres, j’en profite pour faire une micro sieste.

Ensuite, visite de Luchon et arrivée dans la rue principale où nous rencontrons enfin du monde !

Tout le monde s’installe en terrasse pour une boisson bien méritée. Il fait très chaud et lourd !

Quelques 600 km plus au nord-est, le championnat de France des 10 km a été retardé à cause de cette chaleur (d’ailleurs les perfs ont été loin des sommets, hein Pedro ).

J’en reviens à mes montagnes. Tout le monde récupère gentiment du voyage. Beaucoup se rendent à pied à l’endroit où la pente s’élèvera dès demain.

Avec Isa et Pat’jambes, on préfère effectuer un footing de 20 min de déverrouillage tout en allant reconnaître cette fameuse pente.

Pas déçu du voyage ! Comme prévu, c’est plus de 20% en ligne droite où passait jadis un train à crémaillère. C’est en sous bois mais qu’il fait chaud !

J’effectue environ 200 m en montée en courant pour tester les jambes, soit 50 m en D+ et les pulses qui montent, qui montent !

Je suis agréablement surpris par mes jambes qui semblent tourner comme les grands jours.

C’est l’heure du repas, puis d’une sortie en ville pour aller boire un verre.

Bientôt l’heure du dodo. Le hic, c’est que je n’ai pas sommeil L En plus, un orage vraiment violent se met de la partie, spectacle son et lumière assuré, j’essaie de trouver le sommeil mais impossible. J’essaie le lecteur mp3, les boules Quies, rien n’y fait.

Je m’endormirai tardivement (trop). 6h30, heure du réveil et du petit déjeuner.

Sandra s’élance à 9 h avec les autres filles du club. Elle va prendre cette course comme une rando entraînement pour les quelques étapes du GR20 que nous ferons en juillet.

Elle n’est pas entraînée mais elle est motivée.

Avant leur départ, je me repose mais je suis encore un peu à l’ouest !

Ensuite, LA photo de groupe avant que les filles n’aillent s’échauffer. Le CMI est le club le plus représenté !!

 

 

Nous allons les voir après les 1,2 km de plat en ville, là où la pente s’élève d’un coup.

Les premiers juniors et femmes marchent rapidement mais que d’écarts en 1,2 km !!

Sandra passe avec le sourire, c’est parti pour 9 km (enfin plus que 8) et 1200 D+ !!

Espérons que son talon tienne…

Nous allons ensuite s’échauffer et là mes jambes me semblent bien plus lourdes que la veille et nettement moins dynamiques. Pourtant la chaleur est tombée après l’orage de la veille.

C’est une bonne nouvelle de ce côté-là.

Echauffement de 30 min environ, beaucoup de têtes connues. Quelques lignes droites et il est vite l’heure de se placer. Ce n’est pas la grande foule donc pas la peine de se masser inutilement.

La course :

Les 25 favoris sont annoncés et s’avancent, que des beaux noms : Fontaine, Rancon, Meyssat, Guillaume Fontaine, Pelle, Brugnhacci, ….

PAN !!

C’est parti, objectif de 1,2 km en ville, se placer dans se mettre déjà dans le rouge.

Rythme important mais ça va.

La télécabine est là et c’est parti pour 9,6 km et 1250 D+ réparti essentiellement sur 7 km (le reste étant du plat).

Je suis placé dans la côte, je cours jusqu’au premier virage et puis je mets le mode marche rapide. Pour l’instant, ça se confirme, les jambes sont loin d’être trop mais je fais l’effort pour résister.

Les positions ne sont pas encore figées entre ceux partis trop vite et qui ceux qui remontent.

Je suis dans ce mouvement, je double et je me fais doubler.

Après 30 min de course, ça va mieux, je remonte légèrement et nous sommes un groupe de 10 assez homogène où les positions évoluent mais le groupe reste soudé.

Je double d’ailleurs Sébastien Denef qui a récemment réalisé 9 min 30 sur 3 000 m …. Steeple. Ce n’est pas un montagnard vu le physique mais tout de même c’est rassurant.

Quand je lâche quelques mètres ou que je veux recoller, je me mets à courir pendant 10 s environ mais les cuisses m’indiquent vite de reprendre la marche rapide.

En effet, sur cette course un constat s’impose : dès que je me mettais à courir dans les pentes supérieures à 20%, j’avais un rythme trop soutenu et rapide et je devais donc marcher.

Certains ainsi à côté de moi courraient alors que je marchais et ce dans la même allure.

Ma course va donc se dérouler selon la même méthode marche rapide / course etc…

Et surtout je m’étais dit, ne te bats contre la pente, accepte là, elle t’imposera le rythme désiré selon la forme du jour.  Ca paraît ridicule mais c’est assez utile !

Je me répète inlassablement pendant cette première partie de course : « accroche toi, pousse, accroche toi, pousse, cours quand tu perds quelques mètres ».

C’est ce que j’aime en course de montagne : l’effort ,la résistance et la souffrance sont guidés par Dame Pente.

Cela marche assez bien malgré une forme en demi-teinte.

Ces 780 premiers de D+ sont quand même avalés à quasiment 1300 m/h (après le visu du graphique sur le logiciel Polar).

Mais que cette pente est longue avec ses lignes droites !

Nous arrivons enfin au premier ravitaillement, je prends mon gel et chose que je n’avais pas faite depuis un moment, je marche et je m’arrête environ 5 s au ravito pour souffler et boire !!

D’ailleurs, les autres coureurs font de même. C’est dire si cette première partie a été éprouvante.

Enfin, ce plat d’environ 2 km pour relancer et souffler. Ce plat va me faire beaucoup de bien, je remonte les non rouleurs, et je suis en bonne forme pour attaquer la nouvelle portion de montée soit environ 400 m de D+.

Un peu de gel et c’est reparti. Cela va mieux et nous sommes à deux faire le trou sur les autres, on s’encourage à s’accrocher mutuellement.

Hop, je cours plus souvent, la pente est moins dure et le souffle va mieux.

Dernier coup de cul et de taille face nous qui amènera à plus de 1800 m sur les crêtes de Luchon.

Droit dans l’alpage, on nous encourage dans du 26% et on marche, mains sur les cuisses, tête dans le guidon même si je m’efforce de me relever pour rester productif.

 

 

La fin  de la montée est proche, je remonte 2 coureurs, virage à gauche et c’est parti pour dérouler sur la crête et la descente finale suivie d’une légère côte.

Les filles sont là pour m’encourager, ça relance, un dernier sprint et l’arrivée est là !

 

 

Je termine en 1h13’ pile en 64 ième place, je visais pourquoi pas une place dans le top 50 en passant que c’est serait peut être moins relevé dans les Alpes. Mais la concurrence était vite et le niveau était là. D’ailleurs, un coureur de VEO2000 m’indique que c’est la première fois qu’il ne sera pas dans le top 50 d’un France de Montagne. Je suis d’ailleurs à 3 min de Marc Maroud, pas si mal.

Content de ma course sans avoir trop souffert finalement même si je regrette cette première partie poussive qui m’a sûrement empêché de faire mieux.

Les filles terminent 7ième par équipe, 9ième pour nous avec un beau résulat d’ensemble et de belles perfs notamment pour El Présidente !

C’est la fin de ce beau week-end collectif, la montagne, ça vous gagne !

Photos plus nombreuses à suivre !

Les résultats officiels : http://bases.athle.com/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=0&frmcompetition=029352&frmposition=0

Les résultats de la Crémaillère (coureurs dans des temps supérieurs à 150 % du premier de sa catégorie et des coureurs non licenciés) : http://bases.athle.com/asp.net/liste.aspx?frmbase=resultats&frmmode=1&frmespace=0&frmcompetition=040017

Ces comptes rendus officiels et officieux : http://athle31.athle.com/asp.net/espaces.news/news.aspx?id=56220

http://cmi-tullins.athle.com/asp.net/espaces.html/html.aspx?id=13237

http://www.runinlive.com/999/info/championnat-de-france-de-courses-en-montagne-raymond-fontaine-conserve-son-titre-premier-titre-pour.html