Ola, comme le titre l'indique, j'ai participé aujourd'hui à un test d'effort sportif et ce dans le cadre d'un protocoel de recherche sur la résistance musculaire.

Pourquoi ?

Parce que c'est utile pour la santé pour dépister d'éventuels soucis surtout quand on a une pratique assidue et compétitive.
Egalement pour déterminer ma "cylindrée" c'est à dire ma VO2 (voir défintion en italique en bas de page) et mes plages de fréquence cardiaque très utile pour l'entraînement.

Voici le CR de ce test:

J'arrive au CHU de Grenoble dans la section Médecine du sport. Je m'assois et je patiente.
Tiens une salle "Préparation à la naissance".
J'entends des "allez, allez, allez, hop,hop,..." à intervalles réguliers. Je pense alors à une préparation à la naissance, naïf que je suis.

 Que neni, c'est un test en cours avant que ce soit mon tour. Assez impressionnant quand on comprend qu'on va passer par là ! Ca met gentiment la pression

Ensuite, on vient me chercher. Je suis changé. Tout commence par un petit entretien avec le médecin avec osculatation, pression. On m'explique le protocole.
Pas de problèmes mais une tension un peu haute alors que je suis tout bon généralement (j'ai un début de crève depuis ce matin, lien ?)
Le médecin me dit qu'il la reprendra un peu plus tard.

J'arrive dans la salle, on me réexplique le protocole: en gros aujourd'hui test d'effort pour déterminer la PMA et la VO2.
Vendredi, ça sera sur la résistance musculaire, le nerf de leurs recherches: en gros on a tendance à croire que la fatigue musculaire et les crampes viennent avec la durée et l'intensité. Ils sont en train de prouver qu'ils existent des signes précurseurs, etc... (après pas tout compris ).

On me branche les électrodes sur le coeur et c'est parti pour 10 min d'échauffement à 100 Watts avec une fréquence de pédalage que je dois déterminer pour être à l'aise et allez plus loin. Ca sera 80/90 trs/min (je suis pas un monstre niveau cuisses et c'est bien adapté à des coureurs à pied comme nous qui ont du mal à aller aussi loin qu'un cycliste en PMA).

Les 10 min se terminent, les watts augmentent ( 20 watts en plus toutes les min). On me prend la pression.

Les "allez allez" commencent quand ça commence à être difficile. Le "tuba" pour les gaz est assez génant mais pas le choix ! Je suis torse nu mais chaleur. Je demande le ventilo (enfin je le montre !).

260, 280, 300 (là c'est très chaud), 320 et je relache, je n'arrive plus à tenir ma fréquence de pédalague qui baisse inexorablement et je suis à bloc !

Le palier de 320 est validé.

On analyse rapidement les résultats (on les reprendra totalement vendredi).
Ils sont satisfaits, moi cramé pendant 1 min.
Ca me donne donc une PMA de 320. je l'ai rapporté à mon poids (58/59 pour moi ) soit 5,5 watts/kg.

Ils ne m'ont pas encore donné ma VO2 mais elle sera à priori de 70/71 d'après un rapide coup d'oeil aux résultats (un pic à 80 à la fin mais pas valable).

En comparant avec mon test de VMA sur piste il y a 1 mois environ ça colle (VMA de 20, VO2 de 70).
J'ai repris le bouquin de V. Billat, une PMA de 5,5 Watts/kg correspond à une VMAa (VMA ascentionnelle: très pratique en trail) de 1500 soit une VMA de 20 sur plat. Ca correspond donc aussi.

Pour vendredi, ils vont me faire faire 6 fois 4 min à 80%PMA sur vélo avec entre chaque "série" des stimulations électriques (sans la douleur mais bien costaud, je l'ai testé à la fin) qui devraient m'amener à la crampe .

En tout cas, le "patient" d'avant y est arrivé (à la crampe ;) ). Ca va être encore costaud tout ça ! Ensuite, je vais demander une analyse des données pour m'en servir pour l'entrainement.

A suivre !


Qu'est-ce que la VO2 max ?
La VO2 max est la consommation maximale de dioxygène d'un sujet effectuant un effort prolongé d'intensité maximale. Elle s'exprime en L/min ou en L/min/kg en tenant compte de la masse corporelle du sujet. Si on considère l'ensemble des fonctions de l'organisme, on peut aussi donner la définition suivante : la VO2 max est la quantité maximale de dioxygène qu'un sujet peut prélever au niveau pulmonaire, transporter au niveau cardio-vasculaire et consommer au niveau musculaire.

Comment mesure-t-on la VO2 max ?
 Elle s'effectue de manière directe ou indirecte au cours d'épreuves dites " d'effort ". Elle ne peut être réalisée qu'au laboratoire, en milieu médical, à l'aide d'appareils permettant la mesure simultanée de la puissance de l'effort, du volume des gaz respiratoires et de la fréquence cardiaque. La VO2 max varie avec l'âge : elle est maximale vers 20 ans et baisse ensuite régulièrement. Elle dépend non seulement de facteurs génétiques, mais aussi du mode de vie. Chez le jeune, elle peut s'améliorer de 10 à 50 % après quelques mois d'entraînement sportif. La mesure de la V02max permet de juger de l'aptitude d'un sujet à des exercices intenses et prolongés. Elle constitue une donnée essentielle du suivi de l'entraînement, notamment par la connaissance de la puissance maximale que l'athlète peut supporter. La puissance maximale, qui ne peut être maintenue que quelques minutes par un sujet " normal ", peut être prolongée 20 minutes par un athlète entraîné. Si on utilise une puissance sous-maximale, l'exercice peut être soutenu d'autant plus longtemps qu'il représente une fraction plus faible de la puissance maximale aérobie. Cette aptitude à prolonger un effort est l'endurance.